Et si les cabines virtuelles étaient la panacée du commerce online ?

Une des limites majeures du shopping online est le fait de ne pas pouvoir essayer les produits avant de les acheter. Pour pallier ce manque, on a cherché à simplifier l’expérience d’achat par tous les moyens, comme la gratuité de la livraison et des retours. Or cela a un coût, parfois prohibitif pour les entreprises à petit budget. Et si la cabine d’essayage virtuelle était la solution ?

 

Aux débuts du e-commerce, les marques d’habillement hésitaient à vendre en ligne pour deux raisons principales : le risque de cannibalisation et l’idée que les consommateurs n’achèteraient jamais de textiles, surtout de luxe, s’ils ne pouvaient pas les essayer avant.

Pourtant, en 2009, en pleine crise économique, le marché online du luxe a connu une croissance de 20 %. Et tous les acteurs du marché du textile online, aux deux extrémités du spectre, de Net-à-Porter à ASOS, affichent tous les ans une forte croissance.

Cependant, acheter des vêtements sur internet n’est pas la même chose que d’acheter de l’électronique ou un livre sur Amazon. On aime essayer avant d’acheter, même s’il faut pour cela commander plusieurs tailles et renvoyer celles qui ne vont pas. En effet, selon Euromonitor, l’expérience et la satisfaction client concernant les tailles et l’essayage sont en deçà des attentes du marché de l’habillement.

Pour résoudre ce problème, les vendeurs online désirent simplifier l’expérience d’achat et maintenir une politique de livraison souple. « On souhaite offrir le meilleur en politique de livraison et de retours » déclare Jame Hart, directeur e-commerce de ASOS « Mais aussi, nous recherchons les technologies capables de simplifier le processus d’achat sur internet ».

 

Cabine virtuelle, la solution ?

 

Ces dernières années ont vu apparaître de nouvelles technologies censées résoudre le problème de « j’essaye avant d’acheter ». La cabine virtuelle est sûrement la plus aboutie et la plus prometteuse d’entre elles. Ces cabines de nouvelle génération utilisent des robots pouvant s’adapter à la singularité de chaque corps humain, en l’imitant grâce aux mouvements de leurs muscles artificiels, et cela donne plus de 100 000 formes corporelles différentes.

L’application « cabine virtuelle » agit directement sur le site de l’e-commerçant à partir des mensurations entrées par le cyber-shopper. L’application arrivera à reconstituer avec précision l’ensemble des formes corporelles de l’e-shopper. Ce dernier se verra alors conseiller la taille de vêtement la plus appropriée à son corps et pourra, par la même occasion, essayer d’autres tailles et voir leur résultat concret. Cette technologie permettrait de réduire le taux de retour de marchandise de 35 % et d’augmenter les ventes de l’e-commerçant de 62 % (Source Fits.me).

Hawkes, directrice de fits.me, une application de cabine d’essayage virtuelle déclare :  » Cette technologie ne donne pas au client l’envie d’acheter plus, mais répond simplement à une importante question : quelle taille dois-je prendre ? Et sans réponse il n’y a pas de vente.  »

C’est donc un jeu à sommes positives qui se dessine entre l’e-commerçant qui économise du temps et de l’argent, et l’e-shopper qui améliore la qualité de son expérience d’achat.

 

Cabine virtuelle, un mythe ?

Aujourd’hui la pratique est loin d’être répandue et on critique encore trop le manque d’ajustement des vêtements avec le corps…La réalité augmentée, dont la marge de progression reste énorme, ne remplacerait pas un essayage physique. Cependant comme pour toute nouveauté, il y a des opposants, et il faudra sûrement un temps d’adaptation avant qu’elle ne rentre dans les mœurs.

D’autres vendeurs restent sceptiques et estiment que la cabine d’essayage virtuelle sera certainement utile à un certain stade du processus d’achat, mais qu’elle ne répond pas aux besoins prioritaires des consommateurs. Ils seraient plus demandeurs d’avis social et de retour par rapport à leurs achats. En effet, dans le monde offline, les avis sont indispensables et sont un important stimulateur d’achat. Et, malgré les plateformes sociales comme Polyvore ou Shopstyle, quand on achète en ligne, on se sent seul au moment de l’achat.

La combinaison de la cabine virtuelle, dont l’utilité est certaine, avec une application sociale dédiée au shopping  semble être la panacée du shopping online, en rendant l’expérience d’achat bien plus interactive et amusante. Esquisse d’un beau marché qui se profile…

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Gabriel Dabi-Schwebel: Ingénieur de formation, j'ai accompagné notamment pour Alcatel, TF1, SFR et Lagardère Active le lancement de nombreuses révolutions numériques : 3G, VoD, Triple Play, TV Mobile, Apps Smartphone, Smart Grid, etc. Ces expériences ont forgé mon expertise du marketing interactif et ma connaissance des technologies digitales. En 2012, après avoir mis en oeuvre personnellement dans le cadre de startups, l'approche de l'inbound marketing et en avoir mesuré les bénéfices, j'ai décidé de créer une agence. Je l'ai appelé 1min30. 1min30 correspondant au temps d'attention de l'utilisateur sur internet. Devenir son propre média et convertir son audience en client, beau challenge que nous avons à coeur de relever pour tous nos clients ! Depuis 2017 aussi, je suis conférencier sur la transformation digitale avec pour objectif de créer un électrochoc dans les entreprises. J'ai aussi lancé un Vlog Enjot the Day ! à retrouver sur le Youtube de l'agence. Vous souhaitez mettre en place une stratégie marketing efficace et rentable pour votre entreprise ? Rejoindre notre réseau d'agences en région ou l'international ? Organiser une conférence ou écrire un article autour de l'inbound marketing ? Contactez-moi et avançons ensemble.
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